Avant l'illumination, couper du bois, porter de l'eau.
- lespetitsmotsdecar
- 22 sept. 2024
- 3 min de lecture
Proverbe Zen

Avant l'illumination, couper du bois, porter de l'eau. Après l'illumination, couper du bois, porter de l'eau. Rien ne change, mais pourtant, plus rien n'est pareil.
On perçoit souvent l’illumination comme un événement qui va nous transformer radicalement. Quand j’ai décidé de faire le pèlerinage sur le Chemin de Compostelle, j’avais envie d’accomplir quelque chose de mémorable. C’était aussi une occasion de lâcher prise sur le contrôle que j’essayais tant bien que mal de conserver sur ma vie. Toutefois, mon mari était d’avis qu’il n’était pas indispensable d’aller jusqu’en Espagne pour vivre cette expérience. Il avait un peu raison.
Sur le Chemin, le matin, je ne savais pas nécessairement ce que j’allais manger, qui j’allais rencontrer et où j’allais coucher. Pour moi, c’était une aventure qui me sortait de ma zone de confort et m’ouvrait à de nouveaux horizons.
L’été suivant, mon père a été malade et j’ai passé beaucoup de temps avec lui. Le matin, je ne savais pas nécessairement comment se déroulerait ma journée. Plusieurs facteurs étaient hors de mon contrôle et cela me sortait de ma zone de confort.
Dans les deux cas, c’est en me connectant avec mes émotions et en étant reliée aux autres que j’apprivoisais les défis de ma journée. La plupart du temps, j’étais capable de vivre en Pleine Conscience, en restant sereine et confiante.
Élever son niveau de conscience, c’est un peu ça l’illumination. Dans mon texte Dieu joue à l’homme, j’expliquais comment j’avais progressivement pris conscience que je suis un Être entier, rattachée aux autres. Bien sûr, mon ego tente de me convaincre du contraire.
Suite à cette prise de conscience, ma vie n’a pas radicalement changée, mais plus rien n’était pareil. Moi, j’avais changée, j’avais un regard neuf, je faisais preuve de plus d’humilité, d’humanité. J’étais disponible à l’autre sans tout rapporter à moi. Ma façon d’aider a changé.
Sur mon babillard, j’ai une liste de choses à dire ou à ne pas dire à une personne qui a besoin d’être écoutée. Une de ces phrases est : « Que puis-je faire pour t’aider ? »
Une personne qui m’a beaucoup aidé à cheminer ne me donnait pas de conseil. Elle me disait : « Je peux te parler de comment je suis passée à travers les mêmes difficultés que tu vis. Après, tu trouveras ta propre solution. » J’essaie d’appliquer cette même ouverture dans mes échanges avec les autres.
Selon moi, les personnes illuminées vivent en paix la plupart du temps et elles la retrouvent rapidement lorsqu’elles traversent des épreuves. Elles prennent soin d’elles sans s’apitoyer sur leur sort. Elles abordent leurs problème comme un défi à résoudre et cherchent ce qu’elles peuvent apprendre de cette leçon.
Contrairement aux personnes qui sont centrées sur elles-mêmes, qui font la liste et l’étalage de tout ce qui est injuste dans leur vie en recherchant l’attention des autres, les personnes qui ont élevé leur niveau de conscience savent qu’elles sont responsables de leur bonheur.
Elles cultivent et partagent leur bonheur. L’illumination, ce n’est pas un feu d’artifice, mais une douce lumière qui éclaire tout sur notre passage.
Caro
Pour aller un peu plus loin...
Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix.
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer,
car c’est en donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on trouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
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