...Dieu très souvent joue à l'homme.
- lespetitsmotsdecar
- 15 sept. 2024
- 4 min de lecture
Og Mandino

Dieu joue à l'homme ou à la femme... en fait, il passe souvent par notre intermédiaire en nous guidant pour inspirer les autres.
Dans le livre Le plus grand miracle du monde, Simon Potter, le chiffonnier, dit : « …je ne joue pas à Dieu. Mais ce que vous apprendrez un jour ou l’autre, c’est que Dieu très souvent joue à l’homme. »
Il y a quelques années, j’ai lu une petite histoire dans laquelle un enfant trouve tous les prétextes pour retarder l’heure de coucher. Lorsque son père finit par fermer la lumière, l’enfant lui dit qu’il ne veut pas rester seul. Le père lui répond qu’il n’est pas seul, que Dieu est avec lui. L’enfant rétorque alors : « Mais je veux un Dieu avec de la peau ! »
On dit que prier, c’est parler à Dieu et méditer, c’est écouter sa réponse. Parfois la réponse arrive quand je lâche prise et que je reste ouverte à l’inspiration.
Il m’est souvent arrivé, alors que je me questionnais sur un sujet ou que je retournais sans cesse un problème dans ma tête, de trouver la réponse dans une lecture, en écoutant quelqu’un ou dans un film. De la même façon, il est arrivé qu’une personne me dise que j’avais dit ou écrit ce qu’elle avait besoin d’entendre.
Dieu, joue à l’homme, c’est un peu comme si l’Univers avait besoin de nous pour communiquer. Dans Le chemin le moins fréquenté, Scott Peck reprend l’idée du rhizome et de la fleur de Jung. Le rhizome serait Dieu ou notre inconscient collectif commun à toute l’humanité, la tige serait notre inconscient individuel et la fleur, éphémère, serait l’Être humain, le conscient individuel.
La fleur a besoin du rhizome pour se nourrir. C’est aussi lui qui nous relie les uns aux autres. Mais sans les fleurs, le rhizome est insaisissable. C’est ma partie consciente qui peut, à travers mes actions, avoir un impact sur les autres que je côtoie. La fleur, c’est la partie visible de Dieu.
Je dis souvent qu’on ne peut pas changer ce qu’on ne voit pas. À travers mon cheminement, j’ai commencé à laisser émerger mon inconscient, cela m’a permis de développer mon intuition, plutôt qu’uniquement me fier à mon esprit rationnel. En faisant davantage confiance, j’ai pu laisser tomber plusieurs masques et m’épanouir comme la fleur le fait sans rien demander en retour.
C’est peut-être aussi simple que cela, donner un coup de pouce à l’Univers. En tentant de vivre selon certains principes comme l’honnêteté, l’espoir, la foi, le courage, l’intégrité, la bonne volonté, le lâcher-prise, l’humilité, la discipline, l’amour, la persévérance, la spiritualité et le service aux autres, je me rapproche de mon moi authentique et des autres. J’élève mon niveau de conscience, je vis mon moment présent et la synchronicité fait le reste !
Caro
Pour aller un peu plus loin...
Je trouve que, pour mieux comprendre cette relation entre Dieu et nous, il faut considérer que notre inconscient est comme un énorme et riche système de racines cachées, qui nourrit la conscience, la petite pousse que l’on peut voir en surface. Je dois cette analogie à Jung qui, se décrivant comme « un éclat de l’infinie divinité », continuait ainsi :
La vie m’a toujours semblé être comme une plante qui puise sa vitalité dans son rhizome ; la vie proprement dite de cette plante n’est point visible, car elle gît dans le rhizome. Ce qui devient visible au-dessus du sol ne se maintient qu’un seul été, puis se fane… Apparition éphémère. Quand on pense au devenir et disparaître infinis de la vie et des civilisations, on en retire une impression de vanité des vanités ; mais personnellement je n’ai jamais perdu le sentiment de la pérennité de la vie sous l’éternel changement. Ce que nous voyons, c’est la floraison – et elle disparaît -, mais le rhizome persiste.[1]
Jung n’est jamais allé jusqu’à dire que Dieu existe dans notre inconscient, bien que ses écrits aillent dans ce sens. Ce qu’il fit, en revanche, c’est de diviser notre inconscient en deux parties : « l’inconscient personnel », individuel et plus superficiel, et « l’inconscient collectif », commun à toute l’humanité. De mon point de vue, l’inconscient collectif est Dieu, le conscient est l’homme en tant qu’individu, et l’inconscient personnel est la jonction entre les deux…
…Si la fleur de la conscience qui pousse du rhizome du Dieu inconscient peut devenir Dieu, alors Dieu vivra sous une forme nouvelle. C’est la signification de notre existence individuelle. Nous sommes nés pour devenir, en tant qu’individus conscients, une nouvelle forme de vie divine. La conscience est la partie exécutrice de notre être tout entier. C’est elle qui prend des décisions et les transforme en actions…
…Si en tant qu’adultes, capables de faire des choix indépendants qui peuvent influencer le monde, nous pouvons identifier notre libre choix avec celui de Dieu, Dieu aura alors pris une forme d’existence nouvelle et puissante. Nous serons devenus les agents de Dieu, Son bras pour ainsi dire, et donc une partie de Lui. Et dans la mesure où, par nos décisions conscientes, nous pourrons influencer le monde selon Sa volonté, nos vies deviendront des agents de la grâce de Dieu. Nous serons devenus une forme de la grâce de Dieu, travaillant pour Lui au sein de l’humanité, craint l’amour où il n’existait pas, amenant nos congénères à notre niveau de conscience, et faisant avancer l’évolution de l’humanité.
1] https://www.leslibraires.ca/livres/ma-vie-souvenirs-reves-et-pensees-carl-gustav-jung-9782070384075.html
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