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La grâce de la sobriété...

  • lespetitsmotsdecar
  • 26 mai 2024
  • 5 min de lecture

Alcooliques Anonymes


fruits

La grâce de la sobriété repose sur l'acceptation du fait que le passé n'existe plus et que le futur existe seulement dans le présent.


Quand j’ai choisi de faire partie d’un groupe de soutien pour ma compulsion alimentaire, je voulais perdre mes livres superflues et arrêter de manger des aliments que je savais nocifs pour moi, mais par-dessus tout, je voulais être libérée de mes obsessions. Arrêter de me sentir coupable d’avoir mangé ceci ou fait cela et arrêter de penser à ce que je pourrais ou non manger, dire ou faire. Je me sentais épuisée.


Je me suis reconnue dans l’histoire de l’homme qui avait raté son train car ses deux valises étaient trop lourdes. Sur la première valise, il y avait l’inscription Hier et sur la deuxième, Demain.


J’ai aussi lu que je pouvais apprendre du passé et planifier l’avenir, mais que je devais vivre le moment présent. La question était : Qu’est-ce que je fais de ce moment présent ? Je pouvais m’y sentir inconfortable et avoir envie de fuir. C’est parfois un réflexe ou une habitude de s’en vouloir pour le passé et de s’inquiéter pour le futur.


Mais comme je voulais que ça change, j’ai appris à discipliner mes pensées. Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain et ce n’est pas parfait. La méditation et mon introspection en fin de journée m’y aident beaucoup.


Eckart Tollé a écrit : «  La qualité de votre conscience en ce moment est ce qui façonne le futur – qui, bien sûr, ne peut être vécu que dans le Moment présent. » Quand je me débats dans le moment présent, je prends de mauvaises décisions qui ont un impact sur mon futur.


Pendant la période de Noël, il vaut mieux être prudent en roulant dans le stationnement d’un centre commercial. Les conducteurs n’habitent pas leur corps. Ils pensent à leurs achats, à tout ce qui leur reste à faire pour être prêt pour les fêtes ou ils discutent avec les passagers.


Je me souviens d’un après-midi lors duquel j’avais acheté compulsivement deux paires de souliers et un sac à main dont je n’avais pas vraiment besoin. Je pensais à une façon de justifier ces achats quand j’ai accroché une autre voiture. J’avais la tête ailleurs. Certains appellent ça l’ivresse mentale. Les conséquences n’ont pas été graves, mais j’ai compris la leçon.


Ce qui était fait, était fait, mais si je voulais éviter les accidents dans le futur, je devais être présente lorsque j’étais derrière le volant. Je peux mener ma vie de la même façon.

Par exemple, je choisis chaque matin de ne pas manger certains aliments qui pourraient m’être nocifs, d’éviter certains comportements malsains et de pencher pour ceux qui me sont favorables. Puis, j’essaie de profiter de tous les moments présents de cette journée toute neuve.


Ce n’est pas parfait, mais je fais ce choix pour aujourd’hui, indépendamment de ce que j’ai pu faire hier et de ce que demain me réserve. C’est ainsi que je reçois la grâce de la sobriété.


Caro

Pour aller un peu plus loin...



Voici des extraits du livre Le pouvoir du Moment Présent :


«Je ne peux pas vivre avec moi-même plus longtemps.» Voilà la pensée qui me rongeait. Puis, soudain, je suis devenu conscient de combien c’était étrange, comme pensée. « Suis-je un ou 2 ? Si je ne peux pas vivre avec moi-même, il doit y avoir 2 moi : le «moi» et celui avec qui «je» ne peux pas vivre.  » Peut-être, pensais-je, n’y en a-t-il qu’un des 2 qui soit réel. »


Ne pas être en mesure d’arrêter de penser est une terrible maladie, mais nous ne réalisons pas cela parce que presque tout le monde en souffre, alors, c’est considéré comme normal.

Lorsque vous écoutez une pensée, vous êtes conscient non seulement de la pensée, mais aussi de vous-même en tant que témoin de la pensée. Une nouvelle dimension de la conscience est entrée.


Créer un espace de non-esprit dans lequel vous êtes très alerte et conscient, mais sans penser. Telle est l’essence de la méditation.


Vous pouvez pratiquer cela en prenant toute activité de routine qui est normalement un moyen pour atteindre un but, et lui donner votre plus grande attention, de sorte qu’il devienne une fin en soi.


Pour l’ego, le moment présent existe à peine. Seuls le passé et le futur sont considérés comme importants. Ce renversement total de la vérité explique pourquoi, en mode ego, l’esprit est si dysfonctionnel. Il est toujours préoccupé par garder le passé vivant, parce que sans lui, qui êtes-vous ? Il se projette constamment dans l’avenir pour assurer la continuation de sa survie.


L’ego … réduit le présent à un moyen vers une fin.


Le plaisir est toujours dérivé de quelque chose en dehors de vous, alors que la joie vient de l’intérieur.


Alors qu’avant, vous résidiez dans le temps et ne faisiez que de brèves visites à l’instant présent, ayez votre lieu d’habitation dans le Présent et ne faites que de brèves visites au passé et au futur, en cas de besoin, pour traiter les aspects pratiques de votre situation de vie.


Même une chose en apparence aussi banale et «normale» que le besoin compulsif d’avoir raison dans une dispute et de prouver que l’autre a tort – défendre la position mentale à laquelle vous vous êtes identifié – est due à la peur de la mort. Si vous vous identifiez avec une position mentale, alors si vous avez tort, votre sens du moi à base d’esprit est sérieusement menacé d’anéantissement. Donc, vous, en tant qu’ego, ne pouvez pas vous permettre de vous tromper. Avoir tort, c’est mourir.


Tout comme la lune n’a pas de lumière propre, mais ne peut que refléter la lumière du soleil, le passé et le futur ne sont que de pâles reflets de la lumière, de la puissance et de la réalité de l’éternel présent. Leur réalité est «empruntée» au Moment présent.


Commencez par observer la tendance habituelle de votre esprit à vouloir échapper à l’Instant présent. Vous remarquerez que l’avenir est généralement imaginé comme mieux ou pire que le présent. Si l’avenir imaginé est mieux, il vous donne l’espoir ou l’anticipation agréable. S’il est pire, il crée de l’anxiété. Les 2 sont illusoires.


Chaque fois que vous êtes en mesure d’observer votre esprit, vous n’êtes plus piégés dedans. Un autre facteur est entré dans l’équation, quelque chose qui n’appartient pas à l’esprit : la présence témoin (observante).


Soyez présent en tant que veilleur (ou surveillant) de votre esprit.


Si vous avez fait une erreur dans le passé et en tirez la leçon maintenant, vous utilisez le temps d’horloge. D’autre part, si vous vous focalisez dessus mentalement, et que l’auto-critique, le remords ou la culpabilité survient, alors vous transformez l’erreur en «moi» et «mien» : vous en faites une part de votre sens du moi, et c’est devenu du temps psychologique, qui est toujours lié à un faux sens de l’identité. Le non-pardon implique nécessairement un lourd fardeau de temps psychologique.


Si vous vous fixez un objectif et travaillez à l’atteindre, vous utilisez le temps d’horloge. Vous êtes conscient de où vous voulez aller, mais vous honorez et donnez votre pleine attention à l’étape que vous faites en ce moment. Mais si alors vous devenez alors trop concentré sur l’objectif, … le moment présent n’est plus honoré. Il se réduit à un simple tremplin vers l’avenir, sans valeur intrinsèque. Le temps d’horloge se transforme alors en temps psychologique. Le voyage de votre vie n’est plus une aventure, juste un besoin obsessionnel d’arriver.


A moins de rester présent – et habiter son corps est toujours un aspect essentiel de cela – vous continuerez à être mené par votre esprit. Le script dans votre tête que vous avez appris il y a longtemps, le conditionnement de votre esprit, vous dictera votre pensée et votre comportement.




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