Une émotion a un début, un milieu et une fin.

lespetitsmotsdecar
14 avr. 2024
2 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 avr. 2024

Entendu dans une réunion

Une émotion a un début, un milieu et une fin. En fait, elle dure en moyenne 90 secondes, c'est nous qui la ressassons ou la bloquons.

Il y a une vingtaine d’années, j’ai entendu une femme expliquer comment une émotion a un début, un milieu et une fin, en autant qu’on ne la bloque pas avec une substance comme la nourriture, un comportement comme le travail ou un mécanisme de défense comme la dissociation. Cela a changé ma perception des émotions et a ouvert une fenêtre dans ma façon d’aborder celles-ci.

Quelques semaines plus tard, alors que j’étais en proie à l’insomnie et que je trouvais mon moment présent plutôt ennuyant, je me suis rappelé que ce moment aussi passerait et j’ai fini par me rendormir.

Cela m’a pris du temps à accueillir certaines émotions avec bienveillance, mais en les refoulant, je ne me rendais pas service.

Dans son livre, Émotions : Enquête et mode d’emploi, tome 1, Art-Mella écrit : « Une émotion est une énergie qui transporte de l’information. » Au lieu de réprimer mes émotions, jusqu’à ce qu’elles débordent quand la soupape éclate comme je l’ai longtemps fait, je les accueille comme un message. Art-Mella présente aussi une carte des émotions qui aide à identifier celle qu’on vit.

Une émotion se vit à une intensité différente dans la mesure où j’y suis attentive. Dans un premier temps, je peux me sentir tendue, puis contrariée, agacée, énervée, furieuse et finalement enragée quand je me sens submergée par mon émotion. Quand je suis ancrée dans le présent, je réalise beaucoup plus tôt que je me sens tendue ou contrariée. Je m’arrête tout de suite pour chercher d’où vient ce malaise.

Par exemple, les émotions reliées à la colère m’indiquent souvent que quelqu’un ou une situation a touché mes limites. En le reconnaissant, je peux remédier à la situation quand c’est possible, sinon je peux accepter de vivre avec cette contrariété pour le moment, sans que cela devienne un drame.

Une émotion a un début, un milieu et une fin. En fait, l’émotion elle-même dure environ 90 secondes. Elle peut se présenter suite à un événement ou une pensée. Elle n’est ni bonne, ni mauvaise en soi, c’est le comportement que j’adopte face à ce ressenti ou ce refus de ressentir qui fait une différence dans la suite de ma journée.

Je me sens parfois inconfortable avec certaines émotions plus intenses comme l’enthousiasme ou la colère en raison de la tension qui monte. J’apprends à l’observer tout en respirant lentement et ça passe.

Au-delà du 90 secondes, je ne suis plus dans le ressenti, mais dans le ressentiment. C’est le mental qui prend le dessus avec ses questions incessantes et ses plaintes accablantes.

Je dois toutefois éviter de me culpabiliser si cela m’arrive et relativiser, 90 secondes est un chiffre approximatif, un repère pour m’aider à savoir où j’en suis avec mon émotion.

J’apprends à laisser l’émotion me traverser au lieu de me submerger.

Une chose est sûre, accueillir mes émotions me permet de me sentir plus légère !

Caro