Avant d'agir, je regarde où va me mener mon premier pas.
- lespetitsmotsdecar
- 28 juil. 2024
- 3 min de lecture
Mylène C.

Avant d'agir, je regarde où va me mener mon premier pas. Cela me fait penser à un de mes premiers textes : On va où on regarde !
Il y a parfois des phrases, dites comme ça, et que je trouve particulièrement inspirantes et emplies de sagesse.
Déjà, s’arrêter avant d’agir et prendre le temps de regarder où va me mener ce pas peut faire une différence dans une journée et même une vie. Au sens figuré comme au sens propre.
J’ai eu une collègue qui était plutôt impulsive. Je ne sais pas si ce jour-là, elle était pressée ou distraite, mais elle n’a pas regardé où elle mettait le pied, elle s’est enfargée et s’est retrouvée avec sept fractures aux jambes et une convalescence qui s’est étalée sur plusieurs mois. J’ai au moins trois autres collègues qui ont vécu des expériences similaires.
Il m’est aussi arrivé de tomber à quelques reprises sur des plaques de glace en voulant aller trop vite. Dieu merci, je cois avoir les os solides, je n’ai pas eu de fractures, mais j’ai appris à habiter mon corps et à rester dans mon moment présent quand je marche.
Cela s’applique aussi à la façon dont je me conduis dans ma vie. Apprendre du passé, planifier l’avenir et vivre le moment présent. C’est une phrase qui me guide souvent.
Il m’arrivait d’aller dans tous les sens comme une girouette et de tourner en rond. En ayant peur d’oublier de faire quelque chose, je papillonnais d’une tâche à l’autre en en laissant certaines en plan. Je faisais parfois la même chose quand je parlais. Une idée en amenant une autre, je finissais par perdre le fil et oublier de quoi je voulais parler.
Aujourd’hui, quand les idées se bousculent dans ma tête, je les couche sur le papier, cela m’aide à me déposer. Avant d’agir, je regarde où va me mener mon premier pas.
Au début du secondaire, j’avais une enseignante qui nous répétait sans cesse que notre tête était en haut, suivie du cœur et puis des tripes, qu’il fallait penser dans cet ordre et raisonner plutôt que résonner.
J’ai trop longtemps utilisé avant tout le rationnel pour prendre mes décisions. Je crois maintenant que c’est la synergie du rationnel, de l’intuition et du ressenti qui m’aide à prendre les meilleures décisions.
L’important, c’est de prendre ce temps. Parfois quelques secondes suffisent pour s’arrêter et regarder. Je dois tenir compte de mon intuition et de ce que cela implique pour moi et pour les autres.
Pour des décisions plus importantes, je peux me poser les questions : quoi, qui, comment, quand et où pour ressentir ce qui monte et décider dans quelle direction je vais. Cela peut m’éviter de me surmener ou de me mettre les autres à dos.
Mylène nous a aussi fait part d’une autre image parlante en nous disant : « J’ai le cœur d’une Ferrari et le body d’une Lada. » Je n’ai pas toujours les moyens de mes ambitions.
Une fois que j’ai choisi où je veux aller, je fais de petits pas pour mettre en place les moyens d’atteindre ma destination tout en profitant du paysage.
Caro
Pour aller plus loin...
Lorsqu'un enfant apprend à faire ses premiers pas
Il mène avec la vie, son tout premier combat
Ce n'est pas chose simple, que de devoir poser
Sans perdre l'équilibre, chacun des petits pieds
Le pas est indécis, la jambe malhabile
La décoller du sol, Dieu, que c'est difficile
Et quel est donc ce traître qu'il sent mais ne voit pas
Qui l'oblige à s'asseoir, alors qu'il ne veut pas ?
Là-bas Maman sourit, elle lui tend les bras
Il veut aller vers elle, mais il ne le peut pas
Longue est cette distance, qui le sépare d'elle
Oui mais, Maman l'attend et tendrement l'appelle
Alors, il faut y aller ... !
D'un pas mal assuré, regardant droit devant
Il pose son regard dans celui de Maman
Et malgré l'ombilic qui fut un jour tranché
Il reste par ce lien, à sa mère attaché
Et c'est dans cet amour, qu' il puise l'assurance
Qui fait que lentement ..., peu à peu ..., il avance
© Dominique
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