La peur de manquer de temps, d'amour et d'argent disparaît.

Quatrième promesse WA

La peur de manquer de temps, d'argent ou d'amour sont des peurs que la majorité des gens vivent à un moment ou à un autre dans leur vie.

Voilà des peurs qui ont empoisonné une bonne partie de ma vie ! À vingt ans, je n’aurais jamais cru vivre avec confiance et sérénité comme je le fais la plupart du temps maintenant. La peur de manquer de temps, d’argent ou d’amour disparaît, cela m’est arrivé.

Dans la trentaine, j’ai appris à m’aimer et à recevoir  l’amour que me donnaient les gens autour de moi. J’ai toujours été entourée de gens qui m’aimaient, cependant c’est comme si ce n’était jamais assez. L’amour passait à travers moi comme dans une passoire.

Ce n’est pas tant qu’il faille le retenir, mais plutôt créer un terreau propice à l’accueillir. Quand j’arrose une plante dont la terre est asséchée, l’eau passe au travers. Je dois inonder la terre, la faire détremper pour qu’elle absorbe l’eau et ses nutriments.

En apprenant à m’aimer, j’ai pu croire que je méritais de recevoir cet amour des autres et ainsi enrichir ma vie. En aimant les autres, j’ai pu ressentir cette émotion qui me rend un peu vulnérable, mais me remplit d’une douce joie.

Dans la quarantaine, j’ai fait la paix avec l’argent. J’ai arrêté de passer du comportement de privation pour rembourser mes dettes à celui de la dépense compulsive pendant qu’il y avait de l’argent et avant qu’il ne disparaisse !

Mettre de l’argent de côté créait chez moi le sentiment de perdre la possibilité d’acheter ce dont j’avais envie maintenant. Faire un budget équilibré et mettre de l’argent dans des enveloppes pour certaines dépenses, comme pour le restaurant, a calmé cette crainte et a permis de retarder certains désirs.

L’argent s’accumulait dans l’enveloppe d’une semaine à l’autre et nous pouvions nous permettre une bonne bouffe quand l’occasion se présentait. Surtout, savoir que toutes les factures pouvaient être payées à temps m’a apporté une grande paix. Et ça, ça n’a pas de prix !

Dans la cinquantaine, le temps est devenu mon ami ! Alors que j’avais toujours eu peur de manquer de temps pour ce qui me semblait si important !

J’ai longtemps eu un agenda papier sur lequel j’inscrivais les tâches que j’avais peur d’oublier et que je rayais avec satisfaction lorsqu’elles étaient accomplies ou que je transcrivais avec amertume sur la page suivante quand je n’avais pas réussi à les mener à terme.

Chaque fois que j’égarais mon agenda, j’étais prise d’un sentiment de panique. Je me souviens d’avoir passé une heure à la fin d’une journée de travail à chercher mon foutu agenda rouge aux différents endroits où j’aurais pu le déposer. Une autre fois, je l’ai oublié chez des amis où nous étions allés et j’ai fait deux heures de route pour le récupérer. Ironiquement, je m’en allais faire le Chemin de Compostelle trois jours plus tard et il n’y avait pas de place dans mon sac à dos pour mon agenda !

J’étais vraiment comme Bufolet, la grenouille dans l’histoire de La liste qui se sent paralysé quand il perd la feuille sur laquelle il avait noté son plan de la journée. J’ai tellement ri quand j’ai lu cette histoire.

Différents événements dans ma vie comme, l’approche de la retraite et un suivi avec une psychothérapeute, m’ont aidés à accorder moins d’importance à tous ces projets que je faisais. J’ai moins eu besoin de cette reconnaissance extérieure pour me donner de la valeur. Ça s’appelle le dégonflement de l’ego.

Aujourd’hui, je fais encore des listes sur une application de mon portable, mais elle est moins longue. En commençant ma journée, je reporte au lendemain les tâches que je sais que je n’aurai pas le temps de faire et ce, sans culpabilité. Je me plonge ensuite dans une tâche à la fois en savourant le moment présent et appréciant la fluidité de ma journée.

Caro

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Pour aller un peu plus loin...

Reconnaître et soigner la dysfonction du temps

Jour 3

1. Nous avons parlé de comment le temps est une expérience qui change selon ce qui se passe à l'intérieur. Outre la base biologique du temps, il y a aussi l'aspect psychologique du temps.

2. Quand vous faites quelque chose qui vous passionne, le temps s'envole vite. Quand vous vous ennuyez, le temps semble interminable. Quand vous faites quelque chose qui n'a aucune importance pour vous, le temps a été perdu. Nous expérimentons tous le temps selon notre état psychologique. Pour un amoureux, une heure avec son bien-aimée semble une minute, alors que pour une personne qui souffre de dépression, une minute semble une heure.

3. La vie moderne a poussé l'expérience du temps à un niveau extrême. Le temps porte le corps et l'esprit à perdre l'équilibre. Ce qui a été nommé “la maladie du temps” pourrait être considérée comme une épidémie. C'est là le trouble extrême d'un style de vie, car sous la pression et le stress de courir contre la montre, la vie n'est pas vécue.

4. Nous devenons des robots entraînés à mesurer chaque jour ce que nous avons accompli : les tâches que nous n'avons pas faites, les rapports personnels pour lesquels nous n'avons pas eu le temps, l'exercice que nous avons remis à plus tard, et ainsi de suite. Voilà ce que signifie être malade du temps.

5. Car elle naît de notre propre expérience du temps, la maladie du temps peut être soignée. Comment faites vous pour savoir si vous avez une relation dysfonctionnelle avec le temps ?

6. Tenez compte des symptômes suivants : la sensation qu'il n'y a jamais assez de temps dans la journée; tenir constamment compte des minutes qui défilent pour terminer à temps; ressentir la frustration et la sensation d'échec si vous n'avez pas accompli tout ce que vous vouliez faire; avoir peur du temps qui passe car il mine l'énergie et la jeunesse.

7. Dire à quelqu'un de ralentir ne sert à rien. Il doit y avoir un changement de conscience interne dans la bonne direction. Vous surmontez la “maladie du temps” quand vous appréciez votre expérience et prenez le temps de la savourer; quand votre journée se déroule bien; quand vous trouvez du temps pour vous relaxer; et n'avez aucunes préoccupations liées au temps

8. Comme vous avez pu le comprendre, dans le dysfonctionnement du temps, il ne s'agit pas vraiment du temps en soit mais de la disparité entre votre perception et la réalité. La vie peut se dérouler naturellement avec une sensation que vous avez tout le temps que vous voulez. Nous n'avons pas besoin d'une meilleure gestion du temps, nous avons besoin d'un nouvel état d'esprit que nous créons à travers notre pratique de méditation. Au fur et à mesure que vous faites l'expérience de vous même comme conscience dans le moment présent, les symptômes de la maladie du temps se dissolvent.

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