Ne pas faire un travail, c'est se condamner à ne pas réussir...
- lespetitsmotsdecar
- 7 avr. 2024
- 4 min de lecture
Wayne Dyer

Ne pas faire un travail, c'est se condamner à ne pas réussir dans une entreprise. Et ne pas réussir, c'est éviter d'avoir à être fier de soi et d'endosser les responsabilités qu'implique le succès.
Un jour où je m’en faisais parce que je remettais certaines choses à plus tard, ma psychologue m’a rassurée en me disant que la procrastination ne faisait pas partie de mes travers. Ça m’en fait un de moins ! Ce qui ne veut pas dire que je ne laisse jamais traîner certaines tâches qui me rebutent, comme le tri de mes placards. J’ai parfois le problème inverse, pouvant aller jusqu’à l’obsession, de faire et terminer ce que j’entreprends.
Je me sens donc un peu déstabilisée quand je suis confrontée à des gens autour de moi qui tournent en rond ou qui semblent cultiver l’art de se saboter. J’accompagne du mieux que je le peux ces gens que j’aime en essayant de ne pas les juger.
Certains ont beaucoup d’ambition et de hauts standards qui les paralysent. D’autres ont vécu des échecs et n’arrivent pas à se relever. Ou encore l’énergie déployée pour répéter les succès d’une fois à l’autre a fini par les épuiser.
Ils ont souvent une image de soi idéalisée ou dévalorisée, parfois les deux à la fois. C’est tout ou rien. S’ils ne peuvent pas être les premiers, ils préfèrent rester à la ligne de départ. Ne pas faire un travail leur paraît moins anxiogène que de s'investir. Ils voudraient que les autres soient fiers d’eux, mais le premier pas est d’apprendre à être fiers d’eux-mêmes.
Il y a aussi la hantise de n’être qu’un pion dans le monde matérialiste dans lequel nous vivons, de subir la routine du métro-boulot-dodo. En étant trop sélectifs, ils se retrouvent parfois à ne rien faire ou à faire un travail mal payé. Ils compensent en se laissant happer par les écrans ou en recourant à différentes substances (alcool, drogue, nourriture…), ce qui a un impact sur leur hygiène de vie (sommeil, alimentation, santé). La fatigue, le manque d’exercice et la mauvaise alimentation amenant une sensation de léthargie, ils se retrouvent dans un cercle vicieux et en souffrent.
Le recours à la médication est parfois nécessaire pour retrouver leur niveau d’énergie et faire face au sevrage de certaines compulsions. Rétablir une image de soi réaliste et améliorer leur estime de soi en faisant des petits pas et en adoptant une saine hygiène de vie adaptée à leurs besoins, leur permet ensuite de mettre en place un cercle vertueux.
Il s’agit parfois qu’ils se demandent quels sont les gestes qu’ils poseraient pour prendre soin d’eux s’ils croyaient en eux et de le faire jusqu’à ce que ça marche. Au début, il faut faire comme si… on s’aimait, on était capable, on valait la peine, on était utile, on avait notre place, on avait le droit à l’erreur, on se fiait à notre intuition plutôt qu’à l’approbation des autres et on finit par y prendre goût !
Caro
Pour aller un peu plus loin...
Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de mon ami Jean-Louis avec qui je partage, non seulement ma passion pour la lecture, mais également mon merveilleux talent de procrastinatrice. Il a piqué ma curiosité avec sa liste d'occupations quotidiennes à cocher. J’ai essayé et j’ai décidé de vous en faire part, car j’ai beaucoup appris.
Selon Arnaud Riou, auteur et conférencier, procrastiner, c’est imaginer sa vie et ne pas la vivre. Ce n’est pas rien comme affirmation; ça m’a fait réfléchir, je l’avoue. Si nous voulons vraiment cesser de procrastiner, il faut avant tout arriver à nous prouver à nous-mêmes que nous sommes suffisamment responsables et par le fait même, capables de passer à l’action.
Pour y parvenir, la solution la plus intéressante est de mener à bien quelques réalisations simples ou de poser de petites actions sur lesquelles nous avons une emprise réelle et qui nous amèneront à nous dire avec optimisme : « Je l’ai fait, j’en suis venu à bout ».
Et c’est ici que Jean-Louis entre en jeu avec sa mini liste pour en finir avec la procrastination. En plus d’être d’une simplicité alarmante, son idée permet d’instaurer une routine et, mieux encore, de finir la journée sur une note positive. Doucement, mais sûrement, la fierté s’installe, la confiance en soi augmente et la procrastination abandonne.
ÉTAPE 1
Dressez, puis imprimez une liste des occupations qu’il est possible de faire quotidiennement. Ici, le mot possible est important, puisque cette liste comprendra des tâches à effectuer, mais également des activités que nous remettons sans raison.
ÉTAPE 2
Décortiquez ces activités en mini projets faciles à exécuter. Voici quelques exemples.
Je parcours une ou deux pages de mon livre.
Je choisis rien qu’un légume ou un fruit de plus.
Je commence par cinq minutes d’exercice.
Je fais rien qu'un petit bout de ménage.
Je rédige un seul paragraphe d’écriture.
Je m’offre une méditation express.
Je sors pour marcher dix petites minutes max.
Et plus encore, au choix.
ÉTAPE 3
Le but de l’exercice est d’arriver à cocher chaque élément de notre liste après les avoir terminés, et ce, tous les jours. On ne se couche pas tant que la liste n’est pas complétée. Mais il faut que ça reste simple. D’où l’importance de choisir des projets réfléchis, mais qui ne demandent qu’un minimum de temps et d’effort. L’idée n’est pas d’abattre une grande somme de travail, mais bien de nous prouver que nous pouvons tenir parole. Pas besoin d’en avoir beaucoup, deux ou trois suffisent, pourvu que nous ayons la persévérance d’aller jusqu’au bout tous les jours.
ENSUITE
Quand il réussit sa journée, Jean-Louis se fait un plaisir de froisser sa feuille et de la lancer à la poubelle avec force, en criant : « J’ai réussi !!! » Pour ma part, étant une adepte de la non-violence, j’ai choisi de dessiner un bonhomme sourire au crayon-feutre de couleur et de ranger mes feuilles dans un cartable. À chaque tranche de dix, je m’offre un « p’tit » quelque chose, genre des fleurs, une longue session lecture devant un bon café ou un épisode de ma série préférée dans le plus grand confort.
En fait, plus ça change, plus c’est pareil comme on dit, le positif attire le positif. Quand nous vivons avec des problèmes de poids, nous avons besoin de toute la confiance du monde afin de remonter dans notre propre estime, avec l’espoir d’enfin nous aimer assez pour poser les gestes qui nous mèneront vers une perte de poids réelle et intelligente. C’est la grâce que je nous souhaite.



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