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Soyez une lumière pour vous-mêmes.

  • lespetitsmotsdecar
  • 2 nov.
  • 5 min de lecture

Bouddha

lupin mauve

Soyez une lumière pour vous-mêmes. Je peux me laisser guider et soutenir les autres, mais l'essentiel est que chacun trouve sa propre lumière.


Pour accéder à ma lumière, je dois arrêter de m’étourdir en galopant d’un endroit à l’autre tout en soulevant la poussière sur mon passage. Courir d’une personne à l’autre en pensant qu’elle m’apportera le bonheur ne m’apportera rien de bon. En me posant tranquillement, la poussière a le temps de se déposer et je peux y voir plus clair.

 

À dix-huit ans, j’ai vécu un amour fusionnel et lorsque nous avons rompu, cinq ans plus tard, j’ai eu l’impression de sombrer dans l’obscurité. J’ai saisi la première occasion pour m’étourdir, pour me sentir séduisante à travers le regard de l’autre. Quand j’attends que les autres me rendent heureuse, je leur donne un pouvoir qui ne leur appartient pas.

 

Après un an de relations éphémères et chaotiques, à me laisser influencer par ceux que je croisais sur ma route, j’ai été confrontée à mon impuissance. Paul Claudel a écrit : « Tous les malheurs de l’homme viennent de ce qu’il ne sait pas rester en repos dans une chambre. »

 

En m’arrêtant, j’ai pu observer ma petite flamme pour m’inspirer. Un phare est immobile pour guider les bateaux. S’il bougeait sans cesse, les marins ne pourraient pas se rendre à bon port.

 

Je peux m’inspirer du chemin parcouru par les autres, de la façon dont ils mènent leur vie. Je peux également éclairer le chemin des autres. Cependant, l’essentiel est que chacun trouve sa propre lumière.

 

C’est pour cette raison que, sur son lit de mort, Bouddha a dit à ses disciples : « Soyez une lumière pour vous-mêmes. » Cela nous permet de ne plus être dépendants des croyances religieuses, politiques ou culturelles pour donner un sens à notre vie.

 

On peut continuer à y adhérer, mais en se laissant guider par notre propre lumière plutôt que de suivre aveuglément les tendances à la mode ou de se sentir menacé par les personnes qui ne pensent pas comme nous. En étant notre propre lumière, nous élevons notre niveau de conscience.

 

Selon Scott Peck, il existe quatre stades d’évolution spirituelle. Le premier « chaotique/antisocial » concerne les individus sans foi, ni loi. Le deuxième « formel/institutionnel » englobe les gens qui suivent passivement les règles de l’institution à laquelle ils adhèrent. Le troisième « sceptique/individuel » inclut des personnes curieuses et impliquées dans la société, mais qui sont en réaction face aux religions. Au quatrième stade « mystique/communautaire » ils vivent en accord avec leurs valeurs, acceptent de ne pas tout comprendre et se joignent à une communauté spirituelle.

 

Je ne crois pas qu’on passe d’un stade à l’autre de façon catégorique. Nos valeurs peuvent être mieux définies dans certains domaines de notre vie que dans d’autres. Nous progressons et devenons moins dépendants.

 

Je suis responsable de moi-même, de mes pensées et de mes actions. En étant ma propre lumière, je vois d’où je viens, où je suis et où je vais. Il me faut parfois du courage pour chercher et vivre selon mes propres valeurs, mais tout bien considéré, c’est plus épanouissant.

Caro


Pour aller un peu plus loin...



Les disciples pleuraient et gémissaient. C’était tout à fait naturel, car le maître s’en allait et ils avaient vécu avec lui pendant quarante ans, certains durant toute cette période. Ces quarante années avaient été d’une joie immense, englobant de nombreuses grandes expériences. Ces quarante années avaient été le plus beau temps humainement possible.


Ces quarante années avaient été des jours de paradis sur terre. Et maintenant, le maître s’en allait ! Il était naturel qu’ils commencent à pleurer et à gémir. Le Bouddha ouvrit les yeux et dit : « Arrêtez de pleurer et de gémir ! Ne m’avez-vous pas encore écouté ? Pourquoi pleurez-vous ? »


Son disciple principal, Ananda, répondit : « Parce que vous partez, parce que notre lumière s’en va. Nous voyons et ressentons l’obscurité descendre sur nous. Je ne suis pas encore devenu éclairé et vous partez. Si je n’ai pas pu devenir éclairé pendant que vous étiez vivant, quelle est l’espoir pour moi maintenant que vous serez parti ? Je suis dans un grand désespoir, mon angoisse est incalculable, j’ai gaspillé ces quarante années. Je vous ai suivi comme une ombre, c’était incroyablement beau d’être avec vous, mais maintenant vous partez. Que va-t-il nous arriver ? »


« Si vous allumez une lampe pour quelqu’un, elle éclairera aussi votre chemin. » « Des milliers de bougies peuvent être allumées à partir d’une seule bougie, et la vie de la bougie ne sera pas raccourcie. Le bonheur ne diminue jamais en étant partagé. » ~Bouddha


Le Bouddha dit : « Vous pleurez parce que vous ne m’avez pas encore entendu. Je vous ai dit encore et encore : ‘Ne croyez pas en moi.’ mais vous n’avez pas écouté. Parce que vous avez cru en moi, et maintenant je meurs, toute votre structure s’effondre. Si vous m’aviez écouté, si vous aviez créé une lumière en vous plutôt que de devenir savant par mon intermédiaire, si vous aviez expérimenté votre propre soi, il n’y aurait pas eu besoin de pleurer. »


« Regardez Manjushree ! » dit-il. Manjushree était un autre disciple du Bouddha, l’un des plus grands. Il était assis sous un arbre tout près, les yeux fermés, si serein, si calme, si totalement béat, que le Bouddha dit : « Regardez Manjushree ! Allez lui demander pourquoi il ne pleure pas. »


« Il n’y a pas assez d’obscurité dans le monde entier pour éteindre la lumière même d’une petite bougie. » ~Robert Alden


Ils demandèrent à Manjushree. Il rit et dit : « Quelle raison y a-t-il de pleurer ? Le Bouddha m’a aidé à connaître ma propre lumière. Je suis reconnaissant, je suis reconnaissant, mais il n’y a pas d’obscurité qui descend. Et comment le Bouddha peut-il mourir ? Je sais que je ne peux pas mourir — comment le Bouddha peut-il mourir ? Il sera ici. Tout comme une rivière disparaît dans l’océan, il disparaîtra dans le cosmos. Mais il sera ici ! Il sera répandu dans tout le cosmos. Cela va être quelque chose d’incroyablement beau.


Le Bouddha était confiné dans un petit corps ; maintenant son parfum sera libéré, il imprégnera toute l’existence. Je suis immensément heureux que maintenant le Bouddha sera répandu dans tout l’espace. Je pourrai le voir se lever dans le soleil et je pourrai le voir voler dans un oiseau et je pourrai le voir dans les vagues de l’océan… et je pourrai le voir partout. Il quitte simplement son corps. C’était une confinement. Et comment le sais-je ? Je le sais parce que j’ai connu ma propre âme. Je l’ai écouté et vous ne l’avez pas écouté — c’est pourquoi vous pleurez. »


Le Bouddha dit : « Laissez-moi répéter encore : APPA DIPO BHAVA — soyez une lumière pour vous-même. » « Vous pensez que je peux vous rendre éclairé – c’est pourquoi ces quarante-deux années se sont écoulées et vous n’avez pas atteint. Peut-être qu’après ma mort, dans les vingt-quatre heures, vous pourriez devenir éclairé. Pendant ces quarante-deux années, il y avait un espoir que je ferais quelque chose.


Personne ne peut rien faire. Soyez une lumière pour vous-même. Le Bouddha ferma alors les yeux et disparut dans le cosmos.



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