Vos difficultés ne vous définissent pas. .
- lespetitsmotsdecar
- 21 sept.
- 4 min de lecture
Maya Angelou

Vos difficultés ne vous définissent pas. Elles renforcent simplement votre capacité à surmonter.
Comme tout le monde, je commets des erreurs, mais je ne suis pas une erreur. Elles ne me définissent pas plus que les difficultés ou les défaites auxquelles je suis confrontée. J’essaie de les prévenir, mais je ne peux pas tout contrôler, et je les gère lorsqu’elles surviennent. Je les envisage comme un défi ou une résolution de problème. Je cherche la leçon que j’en tirerai pour évoluer.
Il y a quelques mois, j’ai lu dans le journal local l’extrait d’un témoignage inspirant prononcé lors du gala du mérite économique de ma région.
« Quand on dit qu’entreprendre c’est du sport, ça signifie qu’entreprendre, c’est s’entraîner chaque jour à se dépasser, à affronter l’inconnu, à tomber et à se relever. Comme un athlète, être entrepreneur, c’est faire preuve de discipline, de persévérance et de courage. C’est savoir que les victoires ne viennent jamais sans effort, que les défaites sont des étapes et que le vrai défi, c’est de continuer et de ne pas abandonner. » p. 4
Je peux dire que la persévérance est une qualité que j’ai développée. J’étais parfois entêtée quand j’étais plus jeune, mais j’ai découvert la pertinence du lâcher-prise. Cela ne signifie pas pour autant que j’abandonne lorsqu’une porte se ferme, mais que, plutôt que de continuer à cogner ou de tenter de la défoncer, je cherche d’autres portes dont la serrure correspond à la clé que j’ai en main.
J’essaie de me souvenir du besoin qui se cache derrière mon désir. Je rêvais d’une maison à la campagne, mais nous ne trouvions pas ce qui nous correspondait. Au fond, j’aspirais à plus de paix et de courtoisie entre les gens. C’est ce que j’ai trouvé en vivant en appartement dans une petite ville en région.
On peut être persévérant et ouvert d’esprit. Un jour, j’ai confié à ma directrice ma frustration face à un projet qui avait été annulé. J’exprimais mon besoin de trouver des ressources pour m’outiller dans le domaine du numérique dans ma classe. J’ai alors eu l’idée de faire appel au Centre de formation des enseignants de la commission scolaire qui privilégiait les projets de formation entre les pairs. J’ai proposé la création d’un groupe d’enseignants pour partager nos idées et nos ressources numériques en maternelle. Ce fût un grand succès. Ma directrice n’en revenait pas. Elle m’a alors cité un proverbe japonais : « Le succès c’est tomber sept fois, se relever huit. »
Je n’ai pas la fibre entrepreneuriale comme l’ont mon frère et ma sœur. Cependant, il m’est arrivé à quelques reprises dans ma vie de ne pas trouver ce dont j’avais besoin et de le créer, comme du matériel ou un groupe de soutien. Platon a dit : « La nécessité est la mère de l’invention. »
Certaines années, j’ai dû me remettre en question et changer mes stratégies d’enseignement et les adapter à des groupes présentant des défis plus importants. Ce sont ces moments qui m’ont permis d’améliorer le plus ma pratique et les groupes suivants en ont bénéficié.
Au début de ma carrière, une collègue qui approchait de la retraite m’avait rassurée en me disant que mes élèves apprendraient malgré moi ! En fait, malgré mes erreurs. Je n’avais pas besoin d’avoir toutes les réponses. Cela m’a soulagée.
Ces enfants avaient leurs propres difficultés, vivaient leurs propres défaites qui ne les définissaient pas, mais renforçaient leur capacité à surmonter les obstacles. Ils avaient aussi leurs propres ressources. J’en faisais partie, mais je n’étais pas la seule.
Caro
Pour aller un peu plus loin...
Clé#1 : il s’agit de garder la responsabilité et donc la liberté en soi. Le réflexe consistant à ne voir que la responsabilité des autres ou la malchance permet de consoler son ego mais devient une prison dorée. Si vous n’êtes pas responsable, vous n’êtes pas libre non plus : vous êtes une victime. Pour avoir du confort vous échangez la responsabilité contre de l’impuissance. Très mauvaise idée.
Clé #2 : prendre la responsabilité ne veut pas dire s’auto-flageller. Au contraire : on va rester aussi indulgent avec soi-même qu’on le serait avec un proche. On pardonne les défaites de nos proches, parce qu’on les aime. Pardonnez-vous vos propres défaites. Et si vous manquez d’amour de vous…demandez à des proches de vous aider.
Clé#3 : savourer toute la situation. Cette clé peut sembler contre-intuitive mais elle est libératrice. Il s’agit de commencer par se concentrer sur ce qu’on a eu plutôt que sur ce qu’on a raté. Essayer est déjà un motif de satisfaction en soi. Ensuite, il s’agit d’aller au-delà et d’apprécier également la souffrance. Chaque chemin vient avec sa souffrance et si vous n’aimez pas la souffrance de ce chemin : vous n’aimez pas le chemin. La vie est une suite de journées et on ne vit qu’une journée à la fois. Donc choisir un chemin dont vous aimez le résultat fantasmé dans 3 ans mais où vous détestez chaque journée de la semaine prochaine est une folie.
Selon votre personnalité vous serez plus ou moins à l’aise avec chacune des clés. Par exemple, j’ai du mal avec la clé #1 quand je suis énervé : je vois d’abord les fautes de l’autre. En revanche, je me vois rarement comme victime d’une malchance externe : c’est toujours avec un autre être humain. La clé#2 est celle où j’ai le plus de facilité car mon estime de moi fait ça assez naturellement. Et la clé#3 est mitigée. Je suis très bon dès que je me dis consciemment que je dois le faire. Mais ça demande un effort conscient de ma part.
Mais quand j’y arrive, tout devient plus facile à encaisser. Et surtout : ça développe le bon état d’esprit pour apprendre de ses défaites et pas simplement les subir.
Ceci est le résumé de l’article qui était assez long. Vous pouvez avoir la version complète en cliquant sur ce lien.



Commentaires