Être, c'est être là. Vivre, c'est profiter d'être là.
- lespetitsmotsdecar
- 16 nov.
- 3 min de lecture
Jean Cocteau

Être, c'est être là. Vivre, c'est profiter d'être là. Quand j'y pense, je me sens plus vivante !
Je trouve cette phrase à la fois poétique et éclairante. Déjà, « Être, c’est être là », me rappelle que je n’ai rien à faire pour exister. Moi qui ai longtemps essayé de me rendre utile pour mériter ma place dans ce monde. Même aujourd’hui, quand j’ai un moment de libre, j’ai encore le réflexe de me demander : Que puis-je faire ?
Et puis, « vivre, c’est profiter d’être là, » m’invite à savourer l’instant présent. En écrivant ce texte, je m’arrête pour prendre le temps d’observer l’insecte qui marche majestueusement à l’extérieur de ma fenêtre. Je remarque qu’il lui manque une patte arrière. Je résiste à l’envie de chercher son nom et son pedigree. Je le regarde simplement, comme un enfant de trois ans qui s’émerveille devant un insecte sur un brin d’herbe. Un enfant sans horaire, sans titre, ni responsabilités.
Hier, je n’avais aucun rendez-vous ni aucune tâche à accomplir. Nous sommes partis admirer les couleurs d’automne dans la région de Lanaudière. J’étais sur le traversier avec mon mari. Je profitais de sa présence, du soleil, de la vue et de la brise. Je me sentais libre et légère. Je me sentais vivante.
Il m’arrive plus souvent qu’avant de vivre l’instant présent, mais pas nécessairement dans la légèreté. Cette semaine, j’ai voulu rentabiliser la journée que je passais à Montréal pour voir des gens que je ne vois pas souvent. J’avais également une rencontre virtuelle en soirée pour parler de mon cheminement.
J’ai ressenti une connexion avec chaque personne que j’ai rencontrée ce jour-là, mais j’étais épuisée à la fin de la soirée. J’avais eu trop d’interactions humaines, sans prendre le temps de recharger mes batteries. J’avais oublié de protéger mon énergie nerveuse. Je réalise que j’ai parfois besoin de vide. Pas un vide qui m’aspire, mais un vide qui libère de l’espace en moi.
Des moments où je marche sans but ni écouteurs, en contact avec moi-même et avec la nature. Des moments où je baisse les épaules, où je respire calmement et profondément. Des moments où je lis, j’écris, je dessine ou je pense. Des moments, où je savoure la vie.
Même les vacances peuvent être épuisantes. J’ai déjà planifié la visite de tous les sites d’intérêt d’une province en deux semaines car je ne voulais rien manquer. Mon mari a mis un terme à mes plans. Il me sert parfois de garde-fou. Il faut dire que l’Île-du-Prince-Édouard est la plus petite province du Canada.
Depuis une dizaine d’années, nous louons plutôt un chalet pour une plus longue période et nous rayonnons à partir de cet endroit. Nous sélectionnons les activités qui nous intéressent, comme dîner dans de petits cafés ou observer les oiseaux en empruntant des sentiers en campagne ou en forêt.
Dans l’un de ces hébergements, il y avait un coussin sur lequel étaient inscrites les règles du chalet. Elles étaient simples comme prendre des marches, écouter les oiseaux et se permettre de ne rien faire. Moi qui ai tendance à suivre les règles, elles étaient parfaites pour moi et j’étais ravie de les respecter. Elles m’ont permis de profiter pleinement de mes vacances et de recharger mes batteries.
Caro
Pour aller un peu plus loin...




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